Sexualité et féminisme : comment déconstruire les attentes sociales et se reconnecter à son désir ?

Quand on parle de sexualité, on entend souvent parler de ce que “on est censé vouloir” ou “ce qu’on devrait ressentir”. Genre, la fameuse pression de « tu dois te sentir comme ci, ou comme ça » pour être dans la norme.

Spoiler alert : la norme, c’est du bullshit.

L’énorme hic, c’est que ces attentes viennent souvent du patriarcat, du regard extérieur, de la société qui te dit comment ton corps devrait réagir. Et si on te disait qu’en déconstruisant tout ça, tu pouvais vraiment reconnecter avec ton désir authentique ?

Bienvenue dans le monde où la sexualité et le féminisme se croisent, là où on balance les clichés et où on explore ce que ça signifie réellement être une femme qui se réapproprie son désir.

Parce qu’être féministe, ça veut aussi dire s’affirmer dans sa sexualité, la vivre pleinement, et surtout, se libérer de ce fardeau culturel. Allez, on explore ensemble comment déconstruire ces attentes et enfin se libérer pour vivre son plaisir !

 

1. Le patriarcat et ses attentes sexuelles : décryptage rapide

Le patriarcat, ce vieux truc poussiéreux qui a influencé des siècles de culture, a une très mauvaise influence sur la manière dont les femmes vivent leur sexualité. On t’a probablement déjà dit qu’être une bonne amante c’était savoir se plier aux désirs de l’autre, répondre à des attentes souvent irréalistes, ou être “sexuellement disponible” tout le temps.

Derrière cette pression se cache une notion hyper problématique : l’objectification. On t’a appris à te voir comme un objet de désir pour quelqu’un d’autre. Si tu ne suis pas ces règles, tu es soit une « prude », soit « trop libérée » (parce qu’il faut toujours qu’on te colle une étiquette).

Le problème ? Ces stéréotypes t’empêchent de vivre pleinement ta propre sexualité et de ressentir ce qui te fait vraiment plaisir.

 

2. Qu’est-ce que le féminisme a à voir avec tout ça ?

Penser que le féminisme et la sexualité ne sont pas liés, c’est oublier que le corps des femmes est le premier lieu d’injonctions sexistes et de « conquête » patriarcale.

En réalité, le féminisme peut être ta porte d’entrée pour déconstruire ces attentes et te réapproprier ton désir. Parce que, on le rappelle, c’est ton corps et ta sexualité, et tu n’as rien à prouver à personne.

Les féministes qui parlent de sexualité mettent en avant l’idée d’une sexualité libérée des injonctions, où le consentement est au cœur de tout, où le plaisir féminin est enfin pris au sérieux, et où les femmes sont vues comme des actrices et non comme de simples objets sexuels.

Le féminisme veut aussi dire qu’on rejette la culture du viol et toutes les normes oppressives qui conditionnent ce qu’une femme « doit » ressentir.

Cela signifie que tu peux avoir une sexualité joyeuse, sans culpabilité, sans honte, sans avoir besoin de satisfaire un autre que toi-même.

 

3. Déconstruire les mythes de la sexualité féminine

Les mythes, c’est comme des légendes urbaines : ils sont faux, mais tout le monde y croit. Parmi les mythes les plus répandus, on trouve des perles comme :

• Les femmes « normales » doivent atteindre l’orgasme vaginal pour prouver qu’elles ont une sexualité épanouie.

• Une femme « sérieuse » ne doit pas montrer ses envies. Elle doit rester discrète.

• Si tu n’as pas une libido hyper active, quelque chose ne va pas chez toi.

Allez, on arrête tout ça.

L’orgasme féminin, c’est comme une pizza : il existe de nombreuses recettes, et il n’y a pas de recette unique. Chaque femme a une sexualité différente, et c’est totalement ok. C’est aussi ok si tu n’as pas toujours envie de sexe ou si tu veux l’explorer de manière plus lente, plus douce.

4. Se reconnecter à son désir authentique

Ok, maintenant que t’as bien compris que ces attentes sociales ne sont qu’un ramassis de conneries (qui a dit « prendre des pincettes » ?), il est temps de parler de la reconnexion à ton désir. Il est temps de prendre un grand reset mental.

Voici quelques pistes pour t’aider :

1. La pleine conscience dans la sexualité : Oui, ça veut dire être présente à ce que tu ressens, à tes sensations, et ne pas être préoccupée par ton apparence, tes performances ou la pression extérieure. Prendre le temps de ressentir chaque moment peut ouvrir un tout nouveau niveau de plaisir.

2. Libérer ta libido : Certaines femmes croient que leur libido est figée, mais en réalité, elle évolue selon les moments de la vie, les relations, et même ton cycle menstruel ! Accepter que ton désir change, c’est aussi accepter que tu as le droit de le vivre de la manière qui te convient.

3. Explorer sans tabou : Tu n’as pas à justifier tes fantasmes ou tes envies. C’est ton corps, tes règles. Si tu as envie d’explorer un fantasme, vas-y ! Si tu veux des pratiques plus soft ou plus intenses, fais ce qui te plaît, sans culpabilité.

 

5. Pourquoi il est crucial de réécrire ta propre définition du plaisir

Si tu veux t’affranchir des attentes sociales, il faut réécrire ta propre définition du plaisir. Cela signifie que tu dois t’affranchir de la pression des autres et accepter que ton plaisir est unique et mérité. L’idée ici est de cesser de te comparer et de t’autoriser à faire ce qui te fait vibrer.

Le processus de réécriture passe par :

• La remise en question de la perfection : Tu n’es pas une image stéréotypée d’un film porno, et c’est tant mieux.

• La confiance en soi : Plus tu apprends à t’accepter, plus tu te laisses aller et plus tu te reconnectes à ton désir.

• Le lâcher-prise : Ne sois pas dans la performance, sois dans le plaisir pur. Ce n’est pas un concours.

 

Vivre sa sexualité en toute liberté

En conclusion, la sexualité féminine, ce n’est pas une performance, un défilé ou une compétition. C’est une exploration de soi. Le féminisme, loin d’être une entrave à ta sexualité, est une clé de libération. C’est toi qui définis ton désir et ton plaisir.

Rappelle-toi : c’est ton corps, tes règles. Reconnecte-toi à tes envies, sans culpabilité, sans pression. Parce qu’à la fin de la journée, la seule personne qui doit se sentir bien dans sa sexualité, c’est toi.

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Sources :

• Gendered Socialization and Women’s Sexuality, UC Berkeley).
• Sister Outsider, Audre Lorde, 1984.
• Mindfulness and Sexual Functioning: A Review of the Literature, Sexology, 2020.