Fake it till you make it : pourquoi simuler l’orgasme ne fonctionne pas ?

Fake it till you make it : pourquoi simuler l’orgasme ne fonctionne pas ?

Tu connais cette expression anglaise qui signifie que quand tu ne sais pas faire quelque chose, il faut faire semblant jusqu’à ce que ça fonctionne ?

Eh bien, en matière de plaisir sexuel, c’est une fausse bonne idée. Pourtant, 47,5 % des gens déclarent avoir déjà simulé un orgasme.

Pourquoi simule-t-on ? Qui sont les plus concerné.e.s ? Quels impacts sur la sexualité et la relation de couple ? Et surtout, comment sortir de ce cercle vicieux ?

Décryptons ensemble ce phénomène.

 

Pourquoi autant de gens simulent-ils l’orgasme ?

 

1. Qui simule le plus ?

Il semblerait que presque tout le monde simule à un moment donné : ta meuf. ta cousine Gen Z, la vieille dame du 6B et même ton pote hétéro.

En gros, 47,5 % des gens, c’est déjà pas mal de monde.

Mais en regardant les chiffres de plus près, certaines catégories simulent plus que d’autres : les jeunes, les seniors, les femmes hétéros et bies, les gays, et les personnes en début de relation.

2. Une question de génération ?

Les chiffres montrent que la simulation varie selon l’âge :

41 % des 18-24 ans

28 % des 25-34 ans

29 % des 35-49 ans

22 % des 50-60 ans

39 % des 61+ ans

Pourquoi ces écarts ?

Les seniors ont grandi dans une époque où la sexualité était taboue et la communication limitée.

Les jeunes, exposé.e.s au porno mainstream, n’apprennent pas forcément à identifier leurs désirs ni à bien communiquer.

Résultat ? On ne sait pas ce qui nous donne du plaisir, on ne sait pas quoi demander ni comment le demander. Alors dans le doute, on simule.

Bon, ça ne veut pas dire que les Millennials et les Gen X soient d’incroyables bêtes de communication ou des explorateur.rices sans fin des plaisirs intimes. 

La différence de chiffres n’est pas si grande que ça, et tout le monde se heurte aux mêmes difficultés quand il s’agit de désir, de plaisir et de communication !


La faute au patriarcat ?

 

1. Les femmes simulent plus que les hommes

D’après une étude :

68 % des femmes ont déjà simulé (contre 27 % des hommes).

9 % des femmes simulent presque à chaque rapport, contre 1 % des hommes.

24 % des femmes simulent parfois, contre 5 % des hommes.

Les raisons avancées par les femmes hétéros sont éloquentes :

1. Flatter l’égo du partenaire.

2. Éviter de le vexer.

3. Abréger le rapport sexuel.

Elles privilégient donc le confort émotionnel de l’autre à leur propre plaisir.

Quand je te dis que féminisme et sexualité sont liés

2. Avec qui simule-t-on le plus ?

D’autres chiffres intéressants :

Les femmes hétéros simulent plus (68%) que les lesbiennes (59%).

Les hommes gays simulent plus (48%) que les hétéros (25%).

Ce qui signifie que les personnes qui font du sexe avec des hommes simulent plus.

Pourquoi ? Peut-être parce que :

On valorise encore la performance masculine dans la sexualité.

Les femmes sont socialisées à ne pas froisser l’égo masculin.

À l’inverse, les hommes qui simulent déclarent le faire pour augmenter leur propre excitation (71 %) avant tout.


La peur de perdre l’autre ?

 

1. Simuler dans une relation longue

On pourrait penser qu’avec le temps, la communication sexuelle s’améliore. Mais en réalité, plus la relation dure, plus on a tendance à simuler.

Pourquoi ?

Peur de remettre en question la dynamique du couple.

Peur de heurter l’autre après des années de simulation.

Idée que “le sexe, c’est secondaire dans une relation stable”.

Paradoxalement, les couples mariés simulent moins que les couples en union libre :

15 % des hommes mariés simulent contre 31% des hommes en concubinage.

20 % des femmes mariées simulent contre 31% des femmes en concubinage.

Le mariage, vécu comme une forme d’“assurance” contre la rupture en cas de baisse de satisfaction sexuelle ?

2. Quand l’autre découvre la simulation…

Tant qu’on simule, le/la partenaire ne peut pas savoir qu’il y a un problème.

Mais qu’arrive-t-il quand on découvre la supercherie ?

11 % des couples se sont séparés.

23,5 % des partenaires ont été embarrassé.e.s.

20,5 % ont été motivé.e.s à améliorer la situation.

Preuve qu’on peut être vexé.e, gérer ses émotions, s’en remettre, et vouloir quand même s’améliorer et explorer ensemble ce qui pourrait mener au plaisir ! (Oui, il y a de l’espoir).

Bon, après, la vie sexuelle de ces couples ne s’est améliorée que dans 12% des cas. Comme quoi, ce n’est pas forcément suffisant de dire ce qui ne va pas.

 

Comment arrêter de simuler et retrouver une sexualité épanouie ?

1. Se reconnecter à son propre plaisir : explore ce qui te stimule vraiment.

2. Oser en parler : la communication est essentielle pour une sexualité épanouie.

3. Expérimenter sans pression : tester de nouvelles choses, lire sur la sexualité, être curieux.se.

4. Déconstruire la performance sexuelle : le sexe n’a pas besoin de suivre un script figé.

 

Simuler, une solution provisoire qui devient vite définitive

Simuler une fois, c’est une chose. Mais plus on le fait, plus il est difficile d’en sortir.

Alors, plutôt que de faire semblant, pourquoi ne pas apprendre à mieux communiquer et explorer son propre plaisir ?

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